La douloureuse charge mentale

 

Les choses étaient plus simple quand j’étais maman au foyer… L’Homme travaillait et ramenait un salaire, je travaillais mais ne ramenais pas de salaire (c’est ça une maman au foyer!), il était normal et allait de soi pour nous 2 que je m’occupe de toute la gestion de la maison, la famille , notre vie, quoi.
Et cela ne m’a jamais posé de problème, durant ce laps de temps relativement long (4 ans quand même).
Pour autant, j’ai eu des épisodes d’épuisement, où je sentais le burn-out maternel montrait le bout de son nez et mettre son pied dans la porte, quand j’essayais de lutter de toute mes forces (celles qui me restaient…)pour le chasser. Mais jamais je n’ai remis en question la répartition des tâches ou pensait que l’Homme aurait pu prendre des choses en charge.
Cela se passait avec cette simplicité aussi, parce que j’avais arrêté de travailler de mon propre chef. J’ai décidé d’arrêter mon emploi salarié et de m’occuper de ma famille parce que j’étais épuisée par 2 accouchements, un déménagement à l’étranger et une prise de poste dans ledit pays, tout ça en l’espace de 18 mois. Et j’ai estimé, et je continue à le penser que j’ai eu beaucoup de chance de pouvoir prendre cette décision, sans trop me préoccuper de l’aspect financier, et avec le soutien de l’Homme. Le décalage entre ce que l’on imagine de la vie de maman au foyer et la réalité peut ensuite s’avérer source d’angoisses et déceptions (et fera sans doute l’objet d’un autre article), mais en tous cas, le choix que j’ai fait à ce moment-là de ma vie était réfléchi et me satisfaisait pleinement.

Et c’est avec la même conviction de faire le bon choix, que 4 ans plus tard, j’ai décidé, toujours avec le soutien bienveillant de l’Homme, de reprendre un travail. Ce que 18 mois plus tard, je ne regrette absolument pas. J’insiste sur ce point car c’est important de bien comprendre que dans les 2 décisions, j’étais responsable, initiatrice et déterminée par rapport à mes choix. On ne m’a pas forcé, j’ai choisi seule.
Et lorsque j’ai enfin trouvé le job qui me convenait, j’ai su que la répartition des tâches allait demandé beaucoup d’organisation, de volonté et serais soumis à quelques couacs au début.
… Effectivement !
Le problème qui se pose aujourd’hui n’est pas tant la question de qui fait quoi, mais plutôt « Qui y pense ? ». Et j’ai découvert il y a peu, que ce problème qui touche de nombreuses femmes a un nom : la charge mentale.
Alors, ça veut dire quoi, exactement ?
Voici comment la chercheuse Nicole Brais explique ce terme : « ce travail de gestion, d’organisation et de planification qui est à la fois intangible, incontournable et constant, et qui a pour objectifs la satisfaction des besoins de chacun et la bonne marche de la résidence. ».
Je vous invite à lire la BD d’Emma Fallait demander , qui résume avec justesse ce phénomène.

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Concrètement, si l’Homme prend en charge une bonne partie des tâches ménagères et/ou parentales, il n’en demeure pas moins, que je me sens en permanence responsable du foyer au sens large.

Faire la liste des courses et ne rien oublier, faire les courses, et les ranger/ penser aux repas de toute la semaine et préparer les repas/ passer en revue les placards des enfants à chaque changement de saison, et prévoir quels vêtements il faut racheter, et dans quel ordre de priorité, parce que « Ah oui, on est dimanche, il a sport mardi, mais plus de survêt qui lui va ! » / se renseigner sur les activités périscolaires qu’ils vont faire, recalculer le budget pour voir si ça rentre dans les cases, faire les inscriptions, aménager le planning pour pouvoir les déposer/ récupérer, acheter les instruments/accessoires ou tenues adéquates/ faire les inscriptions des enfants à la cantine- au centre aéré, ce qui veut dire pour chaque vacances, soit tous les 1 mois et demi/ penser à vérifier les vaccins des enfants et du chien/ répondre aux invitations d’anniversaire et acheter les cadeaux/ prévoir et tenir le budget/ penser au cadeaux d’anniversaire et de Noël, les acheter, les emballer, et les cacher/ prévoir des pièces pour la petite souris des dents/ vérifier les devoirs des enfants, et leur faire faire, signer le cahier de liaison chaque soir/ savoir la date à laquelle il faut ramener les livres à la bibliothèque, et les ramener/ mettre des bières au frigo pour l’apéro de vendredi (si,si ça aussi!)/ faire la déclaration d’impôts, taxe d’habitation, taxe foncière dans les délais et les payer/ anticiper les lessives à lancer absolument si on veut que notre petit dernier n’aille pas à l’école en slip, et les lancer…
Liste non exhaustive, vous l’aurez compris, extensible à souhait, et sans point final … jamais…

Il y a 10 ans, le tabou du burn out maternel s’est clairement fissuré, et on s’est senti sinon capable, mais au moins en droit d’en parler, et d’échanger sans se sentir « une mauvaise mère ». Aujourd’hui on parle de la charge mentale, (même si le terme existe depuis plus de 30 ans) et on découvre tout à coup qu’on n’est pas la seule à vivre cela… Combien de temps encore, pour qu’on se sente vraiment à égalité ? Au boulot ? Dans son couple ? Dans sa famille ? Dans la rue ?

Et vous, quel constat faites-vous dans votre famille ? Comment gérez vous la répartition des taches et cette charge mentale ? Avez-vous réussi à trouver un équilibre?

Répéter, répéter, répéter…

Allez, mon grand, réveille, toi, allez, mon grand, réveille-toi, allez, mon grand, réveille-toi…

Mes tes chaussons princesse, mets tes chaussons, princesse, mets tes chaussons, princesse…

Va faire pipi, va faire pipi, va faire pipi…

Si, même si tu penses ne pas avoir envie, si même si tu penses ne pas avoir envie, si, même si tu penses ne pas avoir envie…

Allez, viens prendre ton petit-déjeuner, allez, viens prendre ton petit-déjeuner, allez, viens prendre ton petit-déjeuner…

Laisse le chien tranquille, laisse le chien tranquille, laisse le chien tranquille…

Tu vas renversé ton bol ! Tu vas renverser ton bol ! Tu vas renverser ton bol …

Tu as fini, chéri ? Alors viens t’habiller, Tu as fini, chéri ? Alors viens t’habiller, Tu as fini, chéri ? Alors viens t’habiller…

Non, on ne met pas de débardeur au mois d’avril, non, on ne met pas de débardeur au mois d’avril, non, on ne met pas de débardeur au mois d’avril…

Enfile ton pantalon, s’il-te-plaît, enfile ton pantalon, s’il-te-plaît, enfile ton pantalon, s’il-te-plaît…

Tu es habillée ? Alors va te brosser les dents, tu es habillée ? Alors va te brosser les dents, tu es habillée ? Alors va te brosser les dents…

Tu joueras avec le chien, quand tu seras prête, tu joueras avec le chien, quand tu seras prête, tu joueras avec le chien, quand tu seras prête…

Termine de t’habiller, je vais coiffer ta sœur, termine de t’habiller, je vais coiffer ta sœur, termine de t’habiller, je vais coiffer ta sœur…

Non, pas le serre-tête de Noël, non, pas le serre-tête de Noël, non, pas le serre-tête de Noël…

Tu as envie de faire caca, alors c’est maintenant, pas dans 10 mn, tu as envie de faire caca, alors c’est maintenant, pas dans 10 mn, tu as envie de faire caca, alors c’est maintenant, pas dans 10 mn…

Arrête de bouger, stp, je ne peux pas faire tes tresses, arrête de bouger, stp, je ne peux pas faire tes tresses, arrête de bouger, stp, je ne peux pas faire tes tresses…

Tu t’es brossé les dents ? tu t’es brossé les dents ? tu t’es brossé les dents ?

Allez, les enfants, c’est l’heure, allez, les enfants, c’est l’heure, allez, les enfants, c’est l’heure…

Non, on ne prend pas le sabre Dark Vador à l’école, non, on ne prend pas le sabre Dark Vador à l’école, non, on ne prend pas le sabre Dark Vador à l’école…

Le livre de la bibliothèque non plus, c’est pas à nous ! Le livre de la bibliothèque non plus, c’est pas à nous ! Le livre de la bibliothèque non plus, c’est pas à nous !

Mets tes chaussures stp, mets tes chaussures stp, mets tes chaussures stp…

Gamin, rapporte les chaussures ! Gamin, rapporte les chaussures ! Gamin, rapporte les chaussures !

Princesse, tu vas où ?Princesse, tu vas où ?Princesse, tu vas où ?

On n’a plus le temps de faire un dessin !, on n’a plus le temps de faire un dessin ,on n’a plus le temps de faire un dessin …

Fais tes lacets, fais tes lacets, fais tes lacets…

Gamin, arrête de mordre mes chaussettes, tu me fais mal ! ,Gamin, arrête de mordre mes chaussettes, tu me fais mal ! ,Gamin, arrête de mordre mes chaussettes, tu me fais mal !

Met ta veste, met ta veste, met ta veste…

Il est où ton sac ? Il est où ton sac ? Il est où ton sac ?

C’est bon ? On est prêts ? ,C’est bon ? On est prêts ? ,C’est bon ? On est prêts ?

Non, on ne rapporte pas de pomme à la maîtresse, non, on ne rapporte pas de pomme à la maîtresse, non, on ne rapporte pas de pomme à la maîtresse…

Une orange ? Non plus !, Une orange ? Non plus !, Une orange ? Non plus !

On va être en retard, on va être en retard, on va être en retard…

Oui, dis lui au revoir… rapidement stp…oui, dis lui au revoir… rapidement stp…oui, dis lui au revoir… rapidement stp…

Allez on y va ! Allez on y va ! Allez on y va !

Empêche le chien de sortir ! Empêche le chien de sortir ! Empêche le chien de sortir !

Gamin ! Au pied ! Gamin ! Au pied ! Gamin ! Au pied !

Allez ! Allez ! Allez !

Il est où ton doudou? il est ton doudou? il est où ton doudou?

Arrête de pleurer, je vais le chercher, arrête de pleurer, je vais le chercher, arrête de pleurer, je vais le chercher…

Vas-y, monte dans la voiture, Vas-y, monte dans la voiture, Vas-y, monte dans la voiture…

On est en retard, on est en retard, on est en retard…

A ce soir, mon cœur. Amuse toi bien, apprend bien et passe une bonne journée. Je t’aime.

Et ça, c’est la seule phrase, que je n’ai pas besoin de répéter 3 fois, car il me plaît à penser, que c’est la seule phrase qu’ils écoutent vraiment, qu’ils enregistrent du 1er coup et qu’ils gardent pour toute la journée 🙂

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Parmi nos livres préférés : Mon papa roulait les R.

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C’est un livre que nous avons découvert avec ma fille, par hasard, dans un accueil parent-enfant, et que j’ai aussitôt mis en haut de ma liste, des livres à acquérir, pour notre petite bibliothèque.

Cela fait 2 ou 3 ans que nous l’avons, et il fait vraiment toujours parti de nos livres préférés.

DSCN5702Une petite fille, devenue grande, raconte son papa qui roulait les R. Même si on devine que le papa vient de l’Est, ce papa pourrait bien être de Roumanie, de Syrie, de Cuba, ou d’Algérie, peu importe. L’album parle d’amour père-fille, de liberté, d’immigration, d’humanité et d’exil. Des sujets plus qu’actuel…

 

 

 

 

Au delà des mots simples et choisis de Françoise Legendre, les illustrations de Judith Gueyfier, sont magnifiques. Des couleurs vives, une finesse très élégante : c’est simple et beau.

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Le livre est accessible dès le plus jeune âge : les illustrations colorées attirent les plus petits, et les phrases courtes permettent d’expliquer et de « discuter » avec les plus grands.

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La crise…

Le plus souvent, tu la sens arriver. Une sortie d’école marquée par l’agitation, ou un réveil difficile, (car la crise n’a pas de port d’attache, elle frappe n’importe où, n’importe quand) et tu décèles dans l’ombre, la crise tapie et silencieuse, qui attend le bon moment , tel un jaguar aux aguets, pour se jeter sur ton enfant, et le transformer en petite fille de l’Exorciste !

Le chevalier est passé maître es crises, depuis quelques temps. Non, non, pas la version « Oh, laisse-le, il fait juste sa crise ! ». Non….Moi, je vous parle de la VRAIE bonne crise. Celle qui frappe, qui cingle, qui fait mal, quoi ! Celle, où les cris se transforment en hurlements. Celle, où tu voudrais être partout ailleurs que là où tu es, c’est-à-dire à 2 cm du visage de ton fils qui hurle, rouge cramoisi, et les parents de l’école (et les maîtresses bien sur), qui te regardent en se disant « Ouf ! C’est pas le mien ! ». Celle qui ne se calme pas en 10mn. Celle où tu as des envies de frapper, de hurler, ou de partir en courant. Celle qui ne passe pas inaperçue.

Forcément, pas encore 5 ans, c’est un peu dur, pour gérer une crise… un trop plein d’émotion, ou de fatigue, ou de « Marre, marre, marre ! J’en ai vraiment marre ! », ou les 3 à la fois…

Alors, tu prends sur toi, parce que si toi à 41 ans, tu n’arrives pas à rester calme, qu’est-ce que tu attends d’un minitoi de bientôt 5 ans ! Mais des fois, c’est vraiment difficile…épuisant… Mais tu sais, que si tu restes calme, ton chevalier s’apaisera plus facilement, tu ne regretteras aucune paroles, et tu as noté aussi que tu en retirais comme une satisfaction personnelle de ne pas t’énerver. Genre « Attends, si tu peux gérer cette crise, sans t’énerver, tu peux devenir maitre Yogi ! »

La princesse, quand à elle (Ah oui ! les crises de princesse, ça existe aussi!) me fait plutôt la version « J’te fous la honte devant tout le monde, parce que je suis une pré-ado de 6 ans et demi, et j’ai déjà très bien compris comment ça fonctionne ! ».

On accède donc, avec sa version, à l’illusion de la maltraitance : « Mais AIE ! ARRETE DE ME SERRER LA MAIN COMME CA : TU ME FAIS MAAAAAAAAAAAAAAL !

… le syndrome de la mal-aimée : « Toute façon, tu m’aimes pas, tu m’as jamais aimée, c’est ça, hein, c’est ça ??? »

…pour terminer par la menace de suicide : « Tu seras bien contente quand je serais morte, hein ! C’est ça ! Tu veux que je me jettes dans un volcan ? Hein ? Hein ? HEIN ? » et là , désolé, mais le coup du volcan, je m’y attendais tellement pas, que j’ai pas pu me retenir, j’ai éclaté de rire ! Ce qui n’a fait que l’énerver un peu plus (comme si il y a avait encore de la place pour en rajouter!).

Ma princesse peut être vraiment impressionnante du haut de son mètre 23, quand la crise est en elle, et qu’elle a les cheveux détachés ! Vous voyez La chevelure de Diana Ross, sur une gamine aux yeux immenses et furieux ? Et ben, c’est ma fille en crise !

Alors, à chaque crise en public, je me donne de l’aplomb en m’auto-persuadant que toi, parent de l’école, toi, maman du square, toi, papa de l’Aikido, lorsque tes yeux croisent les miens, et que tu peux y lire, ma lassitude, mon énervement, ou mon désarroi, tu ne me juges pas, tu ne m’envoies pas de sombres signes d’agacement, et tu ne t’étonnes pas de la situation… Non, je me persuade, que ton regard posé sur moi, sur nous, sur la scène, me dit juste « Aujourd’hui, c’est le tien, mais demain, ce sera peut-être le mien. ».

Parce que les parents qui ont des enfants qui ne font pas de crises, sont des parents qui n’ont pas encore d’enfants;)

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Il en aime une autre…

Il en aime une autre…

C’est confirmé. Non, pas juste une certitude. C’est confirmé, c’est évident : Je les ai vus. Ensemble. Ce matin même. J’ai vu leurs regards, leurs sourires. Les étoiles qui y brillaient. Si je n’étais pas si déchirée, je dirais même qu’ils étaient beaux. Leur bonheur les rendaient tellement beaux.

Bien sur, cela faisait un moment que je m’en doutais. On sent ces choses là…Moins disponible, moins à l’écoute, moins de douceur… Je ne peux pas dire que je ne l’ai pas vu venir. J’avais compris, peut-être avant lui…

Mais la vérité crue et abrupte, lancée ce matin à mes yeux et aux yeux du monde entier, car nous n’étions pas seuls, n’en fut pas moi brutale.

Oui, il avait déjà eu des amourettes, des petites sans trop d’importance, qu’il côtoyait tous les jours. Là, c’est différent. Je l’ai vu, je l’ai senti jusqu’au plus profond de mon squelette. Celle-là, c’est autre chose.

Evidemment, elle est jeune, mince et belle.

Evidemment, elle a un sourire étincelant qui laissent éclater de minuscules petites dents parfaitement alignés.

Evidemment, ses joues roses et bombés lui donnent un air de petite poupée russe.

Evidemment, ses yeux brillent d’innocence et de jeunesse.

Evidemment, elle respire la joie, l’insouciance, la fougue et la fraicheur.

Que faire ? Que dire ? Comment lutter ? Comment lutter du haut de mes 41 ans contre une enfant de 5 ans ?

Oui, mon fils est amoureux… Il en aime une autre… Ce jour est arrivé….

Hier, alors que la princesse et lui étaient en pleine « atelier perles », il m’a dit :

« Maman, tu as vu le beau collier que je fais ? »

« Waouh, il est magnifique, mon ange ! »

« Tu sais pour qui c’est ? »

« Mmmmmmhhhh, laisse moi deviner…. pour Chloé ? Alexia ? Soumaya ? »

« Non ! Non et non ! »

«  Alors… c’est pour moi ? »

Il a quand même eu l’air un peu géné avant de, finalement, me répondre :

« Non, maman, toi tu as déjà des colliers… C’est pour CHARLOTTE ! »

Et j’ai vu les étoiles dans son regard…

Je suis donc passée derrière CHARLOTTE. Et je sais, que ce n’est que le début d’une loooongue liste de Léa, Ines, Clara et autre Emma, qui vont probablement lui succéder…

Moi, j’ai adoré la période de l’Oedipe, quand il boxait son papa, pour avoir la meilleure place pour me faire un calin…

Il paraît que toutes les bonnes choses ont une fin… Snif….snif…

Hein? quoi? qu’est-ce que vous dites dans le fond?

« Elle nous a bien eus ! On croyait que l’Homme avait fauté ! »

Mais enfin, chers amis lecteurs… Réfléchissez ! S’il s’agissait de l’Homme, comment pourrais-je écrire un post depuis la prison, où je serais enfermée pour meurtre ?

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Les choses qui ne seront plus jamais pareilles une fois qu’on a des enfants: les toilettes!

Oui, désolé, ce n’est peut-être pas le moment idéal pour en parler, mais en même temps, y-a-t-il un moment propice à ce sujet délicat, et néanmoins crucial?

Parce que si vous aviez anticipé un tas de changements dans votre vie avant et après enfant, celle là, personnellement, je n’y avais même pas pensé. Les toilettes, c’est quand même le seul endroit où logiquement, jusqu’à ce que tu es des enfants en tous cas, tu vas seule, personne ne peut y aller à ta place , d’ailleurs, il n’y a pas de place, c’est conçu pour une personne et ça peut même devenir un refuge parfois… et bien, ça, jeune parent en devenir, c’était avant! Parce que une fois que le grumeau est là, sache que tu n’iras plus au toilettes avec cette insouciance qui te caractérisait jusqu’alors.

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  • Les 1ers mois: Outre les « suites de couches » qui t’apporteront leur lot, elles aussi, de surprises dont personne ne t’avait averti, et qui ne t’encourageront pas à pousser la porte des toilettes, tu oublieras ou te retiendras d’y aller, par manque de temps. Ne ris pas, tu verras… de la même façon, tu découvriras, effarée, qu’il est 18h00 et que tu n’as toujours pas eu le temps de te laver, que cela fait 3 jours que tu portes le même pull, et que tu ne te souviens plus de la dernière fois où tu t’es mis du parfum.
  • La période du pot: Avec la découverte de la propreté, non seulement, bébé découvre son pot, ce qu’il peut en faire (un chapeau en général, au début) mais aussi les toilettes… Et bien sache que tu ne seras plus seule aux toilettes, pendant trèèèèèèèèèès longtemps! De toute façon, soit tu laisses le grumeau rentrer avec toi et participer à sa façon (tu verras comme c’est étrange que finalement, ça ne te dérange pas plus que ça, qu’on te regarde faire ce que tu as à faire… ben oui, c’est ton enfant, quoi!) ou tu prends le risque de le laisser derrière la porte et de l’entendre pleurer-taper-tambouriner-gémir-geindre-répéter inlassablement « maman! maman! ». Ce qui ne m’est pas dans les meilleurs conditions, dans ce cas précis… Je me rappelle encore très bien, de cette fois, où ma princesse jouait par terre à mes pieds aux quilles, pendant que je tenais sur mes genoux, le chevalier qui se mordait les doigts en me bavant dessus, à cause d’une poussée dentaire, et je me disais: « C’est quand même assez loin, de se que l’on m’avait vendu… »
  • Et finalement, l’autonomie! Et là, vous vous dites ô joie, ô bonheur! A y est! Y vont me foutre la paix! Et bien, que nenni, que nenni! Parce que si comme moi, vous avez les toilettes dans la salle de bain, sachez que chaque fois, que vous irez aux toilettes (ou votre mari, ou le frère, ou la sœur, peu importe) c’est précisément à ce moment là, que vos enfants auront une envie méga urgente, pressante, impossible à retenir, un mal de bide intolérable, « je ne peux plus me retenir, maman! il faut ABSOLUMENT que j’aille MAINTENANT aux toilettes ».

Ahhhhhhhhh…… Ca donne envie, n’est-ce-pas?

Bon, pour que vous ne partiez pas en courant, je vais vous dire aussi que finalement, vous supporterez tout cela et vous en rirez même parfois. Et vous découvrirez que vous pouvez même avoir de grandes conversations avec votre conjoint sur le caca-pipi! Pas le votre, cette fois, mais  celui de vos enfants! « Et il a fait à quelle heure? et c’était de quelle couleur? Plutôt mou? dur? Combien de fois?  » Mais ça, c’est encore une autre histoire… 😉

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Les choses qui ne seront plus jamais pareilles une fois qu’on a des enfants: sortir de chez soi… et même rentrer!

Sortie de bébé!

Encore un de ces trucs que l’on ne peut imaginer tant qu’on n’a pas d’enfant. Et en effet, comment imaginer… imaginer que sortir de chez soi, peu importe la raison, peut devenir quasiment une angoisse, un fardeau, tant l’ampleur de la tache parait parfois écrasante!

Pour mieux expliquer, il convient de distinguer 2 catégories: la sortie avec bb, et la sortie avec les plus grands.

Dans le 1er cas, il faut comprendre que quitter le domicile avec un bébé, que ce soit pour une visite chez le pédiatre, dans la famille, ou simplement faire un tour au parc, implique de prendre avec soi la moitié de la maison et de le faire rentrer dans le fameux sac à langer et accessoirement la poussette. Entre les couches, le paquet de lingettes, la couverture au cas où il fait froid, le brumisateur au cas où il fait chaud, (dans le même package chaleur, on ajoutera la crème solaire, les lunettes, la casquette!), les mouchoirs, le bavoir, le biberon, les boites-dosettes de lait (oui, même s’il n’y a qu’un bib à prévoir, on prendra quand même double dose au cas où on renverse!), la bouteille d’eau (léger avantage de la maman qui allaite dans ce cas, et qui part donc un peu moins chargé!), le gel antiseptique pour les mains de papa ou maman qui va préparer le bib, le doudou, la tototte, le carnet de santé si visite au pédiatre… et bien vous êtes déjà bien alourdi avec ce kit de survie du parent en goguette!

Ce qui est alors frappant pour le nouveau parent, c’est que la sortie rimera désormais avec : prévoir (oui, même si ça ne rime pas!). Préparer ce kit de sortie, ne se fait pas en 2 mn, donc quand chéri d’amour osera vous dire: “Tiens! Si on allait se balader ?”, vous ne le regarderez plus du même regard amoureux du-temps-d’avant, celui où vous vous imaginiez flânant dans les rues de Paris, allant boire un apéro dans un bistro et peut-être un ciné avant de rentrer main dans la main à la nuit tombée… Ah non, là, vous vous direz plutôt: “Mais, il me veut du mal ou quoi? J’ai pas dormi plus de 4 h en 48 heures, bb vient de s’endormir, notre appart ressemble à une salle de concert après un festival de rock, et il veut que je prépare la VALISE pour aller se BALADER!!!!”

NB: le kit a tendance à s’alléger à partir du 2ème enfant….on s’autorise un peu plus de nonchalance…

NB N°2: Peu importe que vous sortiez pour 1 heure ou pour 1 journée, le kit s’imposera à vous de la même façon!

Abordons maintenant la 2ème catégorie: la sortie avec les plus grands (catégorie dans laquelle je suis actuellement…).

Bien sur, le kit de sortie s’allège considérablement une fois que vous avez dépassé l’age des biberons, des couches, et que vos enfants peuvent manger à peu près de tout… Mais alors, un autre problème s’impose à vous, c’est que l’enfant ayant acquis plus d’indépendance et de caractère, naturellement il s’impose et s’oppose! Et cela passe par tant de manifestations diverses et variées, que sortir de la maison prendra alors beaucoup plus de temps qu’on ne l’aura estimé à la base!

Entre les “Pas maintenant, je joue!” et les “non, j’ai pas envie!”, les “j’arrive pas à mettre mon manteau” et les “je veux mettre mes chaussures bleues, pas les rouges!”, les “Attends! Je prends ma voiture Flash McQueen!” et les “Elle est où ma fée Clochette?”, les “J’ai pas fini de manger ma brioche!” et les “Je veux de l’eau!”, sans compter les “J’ai envie de faire pipi…”, une fois bien sur, que vous avez terminé de lui mettre l’anorak, l’écharpe, le bonnet et les moufles… et bien, il m’arrive très fréquemment d’avoir cette image de moi en train de tirer de toutes mes forces toute la famille, qui s’agrippe à tout ce qu’elle peut trouver pour résister… Ajoutez à cela, le stress de l’heure qui tourne lorsqu’il s’agit du départ pour l’école, ou pour prendre un train ou pour arriver à une heure précise à n’importe quel rendez-vous… Aie, aie, aie!

Je ne vous parlerez pas des retours, car vous allez penser que j’en rajoute, mais sachez seulement que revenir de l’école et demandez à des enfants excités et fatigués d’enlever leurs manteaux, leurs chaussures et d’aller se laver les mains, peut demander beaucoup plus de temps et de patience, que vous ne l’imaginez 😉

Les choses qui ne seront plus jamais pareilles une fois qu’on a des enfants: Les repas.

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Je n’ai pas encore fait le compte, mais le nombre de fois où je me lève durant un repas avec mes enfants est assez impressionnant. Les raisons en sont variées mais redondantes. En voici quelques unes au hasard: les couverts qui tombent, la chaise qui n’est pas bien installée au bord de la table, le petit qui avale son assiette et réclame donc le dessert alors que vous n’avez pas encore eu la chance de mettre quelconque morceau de quoi que ce soit dans votre bouche… et une fois que vous lui ramenez son dessert ET que vous vous asseyez (sinon, c’est pas drôle), la grande vous dit: « Moi aussi, j’ai fini, je veux mon dessert! » Allez hop, c’est reparti pour un tour vers le frigo!

Essayiez de parler avec votre conjoint et le repas tourne vite en combat de catch. Invariablement, dès que je parle que j’essaie de parler à leur père, mes enfants essaient de nous dire un tas de choses absolument plus passionnantes les unes que les autres, en élevant la voix proportionnellement à la notre, créant ainsi une cacophonie véritablement insupportable… Donc, soit vous vous énervez, criez sur tout le monde (les enfants pour qu’ils se taisent et le mari pour qu’il vous entende!) et finissez le repas renfrogné, soit vous acceptez tant bien que mal de ne plus parler à votre moitié durant les repas, si ce n’est pour relancer la conversation de vos enfants, sur un ton neutre et léger… Du style: « Maman! Il a mis de la saucisse dans son nez! » Moi: « Ah oui… As-tu vu chéri? il a mis de la saucisse dans son nez. »

Ah oui, également, j’allais oublié: le repas avec les enfants vous fera oublier une partie de vos bonnes manières. Pour ma part: ne pas parler la bouche pleine. Oui, c’est juste logique: intervenir par la voix de manière autoritaire et surtout rapide ,quand le moins sage des 2 (non, ne cherchez pas, c’est variable) s’apprête à lancer sa cuillère de soupe dans son verre d’eau pour voir si ça devient du jus d’orange, et que vous venez de vous enfourner un grand morceau de pain dans la bouche, ne vous laisse pas vraiment le choix… Et vous vous transformez donc lentement mais sûrement au fil des repas en Schrek … enfin Fiona tant qu’à faire!

Dernier point, entraîné par ce brouhaha et cette ambiance électrique, vous avez tendance à avaler votre repas en 5mn chrono. Ce qui permet de rentabiliser le temps, certes, mais est très mauvais pour votre digestion…

Sur ce… bon appétit!