Le jour où j’ai décidé d’arrêter de crier

Passé le choc des 40 ans (bilan- prise de conscience- remise en question), la décennie qui s’est amorcée depuis 4 ans pour moi, est, sans nul doute, celle de la maturité. Oui , je sais ça fait cliché ! Et pourtant… c’est vrai. Je n’ai jamais été aussi apaisée que maintenant. Plus mûre et plus sûre de moi, c’est évident. Moins peureuse de tout : de moi, des autres, de la vie, des imprévus, des accidents… Je vis « presque » au jour le jour, en tous cas j’essaye et je prends les choses au fur et à mesure. J’ai arrêté de tout anticiper.

Évidemment, j’ai beaucoup travaillé pour en arriver là !:)

Car non, ce n’est pas lorsque l’on se réveille fraîchement quarantenaire, que tout cela arrive à soi ! Pour ma part, la prise de conscience d’être à peu près à la moitié de ma vie (même si j’espère bien vivre 100 ans!) m’a permis de réfléchir, et de faire des choix, qui ont été les bons jusqu’à maintenant. L’un de ses choix, fut de trouver un « déstressant » ! Pour moi, ce fut la méditation. Une habitude, que je pratique chaque jour, depuis 3 ans maintenant, et qui a profondément modifié ma façon d’appréhender les autres, le monde et moi-même. Qui a aussi régler pas mal de problèmes physiologique.

J’ai fini par me sentir légitime sur cette planète . Et en cohérence. Mais c’est un travail de longue haleine. Et parfois encore l’incohérence me frappe de plein fouet.

Ainsi, lors d’un échange avec mes enfants, que j’ai jugé très violent il y a quelques semaines, où je me suis mise à hurler, parce que je n’ai pas su répondre autrement à un conflit, j’ai décidé, le jour même, que c’était la dernière fois que je criais ainsi. Sur mes enfants, évidemment, mais aussi d’une manière générale.

J’ai donc entrepris de chercher une aide, une méthode, quelque chose sur lequel me reposer pour avoir des bases, et surtout des outils à appliquer. Ce fut comme souvent à la bibliothèque que je trouvais la solution dans le livre « La discipline positive » de Jane Nelsen, livre, que j’ai dévoré en quelques jours. Attention, ne vous fiez pas au titre, qui est traduit de l’américain, et qui n’a pas exactement le même sens en français. En effet, pour moi éducation aurait été mieux choisi que discipline, qui a une connotation négative.

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Ce bouquin propose une méthode, qui pour faire court,  se base sur la bienveillance et la fermeté. Il donne de vrais outils, pour développer l’autonomie à tout âge de l’enfance (pas pour les ados, qui font l’objet d’un autre livre). Et qui dit autonomie, dit une partie des soucis qui s’envolent, car répéter 30 fois les mêmes choses chaque matins, de chaque jour d’école, ça use les parents, mais aussi les enfants. Pour ma part, je suis passé du jour au lendemain (si, si véritablement) des matins en retard, à courir et crier, à des départs pour l’école avec le sourire et en avance, s’il-vous-plait !

La méthode implique énormément d’échanges verbaux. Les punitions étant abrogées, il faut beaucoup discuter. Je dois dire, que les 4 premiers jours, je me sentais un peu perdue, lorsque d’habitude, je sortais un menaçant « Si tu ne fais pas tes devoirs, j’annule la télé du weekend ! ». Mais en moins d’une semaine, j’avais pris d’autres habitudes, et j’ai pris goût à ces discussions, avec mes enfants. Plusieurs phrases m’ont marquées et fait avancer dans le livre. L’une d’elles me rappelle chaque fois, que je suis en proie au doute, ce qui est essentiel : « Au final, que cherche-t-on à faire avec ses enfants ? Vivre en harmonie et dans la bienveillance, et passer du bon temps, non ? »

A noter aussi, que ce livre s’adresse aux parents, mais aussi aux professeurs des écoles, avec une partie adaptée à leurs problématiques.

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Je ne peux que vous conseillez ce livre, qui a changé nos routines avec les enfants, et qui m’a apporté BEAUCOUP de douceur et de zénitude. Oui, quand on ne crie pas pendant plusieurs jours, on est forcément plus calme et serein. Bien sur, ce bouquin, ne correspondra pas à tout le monde et ne résoudra pas tous les cas , mais j’ai tellement souffert de m’énerver contre eux, et de ne pas être en cohérence, avec les valeurs que je leur donne (« lorsque tu as un souci avec une personne, il faut garder son calme, discuter, et que vous trouviez la meilleure solution pour tous les 2 » « Alors pourquoi toi, tu nous cries dessus sans discuter ? »), que je veux partager les solutions qui fonctionnent chez nous, si cela peut aider une famille, c’est déjà énorme.

Et chez vous, comment ça se passe la résolution de conflit ?

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